LA PETITE HISTOIRE

Au début des années 1900, la région de Rouyn-Noranda n'était qu'une vaste forêt sauvage traversée de rivières et de nombreux lacs pratiquement inaccessibles. Un prospecteur de la Nouvelle-Écosse, Edmund Horne, s'aventura sur les rives du lac Osisko pour la première fois en 1911. Il revint deux autres fois fouiller le sol et découvrit finalement des gisements de cuivre d'une richesse inouïe.

Des gens affluèrent de partout, gonflés d'espoir et d'enthousiasme. Une mine s'érigea, des cabanes de bois apparurent ici et là sur les bords du lac et on parla bientôt d'un village...

Outre un hôtel rudimentaire, l'hôtel Osisko et les quelques cabanes abritant les colons, un grand camp se dressa sur une pointe avançant dans le lac. C'était la demeure de monsieur Joseph Dumulon, de Ville-Marie, qui en plus de loger la famille, servait de magasin et de bureau de poste. À l'est, s'élevait à quelques acres, le camp des garde-feux, puis en face, le bureau du syndicat où l’on vendait les emplacements de la future ville.

Jeudi, le 10 octobre 1924, dans le magasin de monsieur Dumulon, l'abbé Fougère célébra la première messe. Sur ce coin de terre plein de promesses, une cinquantaine de personnes, regroupées autour d'un comptoir servant d'autel, prièrent ensemble pour la première fois.

LES DEUX SOEURS

La ville de Rouyn tient son nom du Sieur Jean-Baptiste de Rouyn, originaire de Saint-Maurice, en Lorraine, capitaine au régiment Royal Roussillon. S'illustrant lors de la bataille de Sainte-Foy en 1760, il reçoit la croix de Saint-Louis, mais gravement blessé durant cette bataille, il retourne en France et y meurt.

Au tout début, des quartiers se développèrent aux environs de la rue des Pionniers (chemin du Landing), aujourd’hui devenue l’avenue Ste-Bernadette, de la rue Perreault et de l'avenue Principale. Entre 1930 et 1940, d'autres rues ont été construites portant des noms d'anciens premiers ministres ou ministres, d'anciens maires ou conseillers, de membres du clergé ou de pionniers : Gamble, McQuaig, Bagshaw (aujourd'hui Dallaire), Noranda (aujourd'hui Mgr Tessier), Galipeau (aujourd'hui Larivière), Horne, Mercier, Pelletier...

Noranda, qui tire son nom de la juxtaposition des mots « Northern Canada » devait à l'origine prendre la forme de Norcanda, mais se mua en Noranda par suite de la négligence d'un imprimeur distrait. Cette ville fut constituée en vertu d'une loi spéciale. Plus scrupuleusement surveillée au début dans le tracé de ses rues et boulevards ainsi que dans l'organisation de ses utilités publiques, elle offre un caractère plutôt résidentiel.